Les termes « mise en bière » sont entendus plus ou moins rarement dans les funérailles. S’ils sont des termes familiers pour certaines personnes, ils restent encore inhabituels pour d’autres. En effet, il s’agit de placer le corps du défunt dans le cercueil et de l’y enfermer. Cependant, pour mieux comprendre ces termes « mise en bière », nous parlerons tout d’abord de son origine et ensuite, nous verrons son application en droit français.
Origine de l’expression « mise en bière »
L’expression « mise en bière » est une expression considérée comme osée et moins respectueuse pour ceux qui ne la connaissent pas vraiment. Mais pour mieux la comprendre, on doit revenir à ses sources. Cette expression est issue des temps anciens frappés par des épidémies maladives causant un flot de décès inimaginables. À cette époque, il fallait jeter des corps au bûcher ou dans une fosse commune. En fait, « mise en bière » provient du mot latin « bera » qui signifie « brancard ». Le cercueil est substitué au brancard d’où l’expression « mise en bière » signifiant la mise au cercueil du défunt. Bref, la mise en bière, rien à voir avec la boisson.
La mise en bière en droit français
La « mise en bière » n’est pas juste une façon de parler en droit français. En effet, elle est règlementée par celui-ci et donc obligatoire. Elle ne peut être effectuée que par les entreprises de pompes funèbres mandatées par la famille. Elle permet aux proches de s’y recueillir tant que le cercueil est ouvert. En effet, le cercueil doit être gardé ouvert pendant 24 heures après le décès. Cependant, il doit être fermé au maximum 6 jours après le décès. En fait, une fois que la mise en bière est terminée, le cercueil ne pourra plus être rouvert qu’après 5 ans sauf sur demande officielle du procureur de la République.